En 1936, George McCullagh fonde le Globe and Mail de Toronto en unissant deux quotidiens influents et historiquement importants, le Globe et le The Mail and Empire. Dès le début, le nouveau journal prend les traits du vieux Globe. George Brown avait lancé le Globe en 1844 avec l'appui d'un groupe de libéraux réformistes. D'abord journal de parti, le Globe est rapidement devenu une lecture obligatoire pour les gens cultivés et les gens d'affaires de Toronto et de la campagne environnante, grâce à un mélange astucieux de nouvelles, de chroniques, d'éditoriaux vigoureux et d'innovation technologique.
En 1853, le journal de quatre pages est devenu un quotidien, tout en publiant une édition hebdomadaire pour les abonnés de l'extérieur de la ville. En 1876, Brown retient les services de trains matinaux en direction de Hamilton, et plus tard London, et assume les frais d'expédition du quotidien.
Comme les nouvelles presses et le papier à bon marché permettent au journal de grossir, on ajoute la première section féminine en 1882 et, en l'espace d'une décennie, des dessins et des photogravures. En 1900, le Globe est déjà reconnu comme un journal de qualité, qui attire les publicitaires et possède un tirage global de 69 545 exemplaires pour toutes les éditions. Peu après le tournant du siècle, on ajoute à son bloc-générique les mots « Canada's National Newspaper » (le journal national du Canada) et on cherche à conquérir des lecteurs à la grandeur du pays. Pour sa part, le Mail avait été établi en 1872 comme organe du Parti conservateur et, en 1895, il avait absorbé un autre journal conservateur, The Empire. En 1900, le Mail and Empire pouvait se vanter de posséder un tirage de 61 720 exemplaires.
George McCullagh achète le Globe et le The Mail and Empire en l'espace de deux semaines, puis les fusionne. En tant que publication indépendante, le Globe and Mail devient en 1965 le principal journal de la chaîne de journaux de FP Publications avec une emphase marquée pour la section Report on Business. En 1980, il est acheté par Thomson Corp. Il devient le journal de référence des milieux politique, culturel et des affaires. En tant que « journal d'écrivains », le Globe and Mail permet à des journalistes compétents comme Jeffrey Simpson et Michael Valpy d'exercer leur métier.
Son tirage moyen d'un million d'exemplaires par jour fait du Globe and Mail le quotidien le plus populaire du Canada. L'édition nationale, comprenant la section Report on Business, est transmise par satellite six jours par semaine à des imprimeries partout au pays (le journal ne paraît pas le dimanche). Il existe également une édition spéciale qui s'adresse à la région de Toronto. Le Globe publie également le magazine Report on Business mensuellement, ainsi que Fashion and Design trimestriellement.
Des reporters rattachés au journal travaillent à partir de plusieurs villes canadiennes, et il existe maintenant des bureaux internationaux à Londres, Moscou, Beijing, Rome, Jérusalem, Johannesburg, New Delhi, New York et Washington.
En 2001, une décision du Bureau de la concurrence permet à Entreprises Bell Canada Inc. d'acheter une participation majoritaire dans le Globe, qui sera intégré à sa division Bell Globemedia, qui comprend également le réseau anglophone de Radio-Canada et plusieurs activités liées à Internet (voirConvergence des médias). En 2005, les Entreprises Bell Canada inc. ont réduit de vingt pour cent leurs entreprises en Bell Globemedia.